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Alimenter l'Europe en énergie verte : Un étudiant de l'UTT, co-auteur de deux articles scientifiques sur le potentiel de partage des énergies renouvelables
Publié le 31 mai 2023
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Mis à jour le 31 mai 2023
Date(s)
le 31 mai 2023
Alimenter l'Europe en énergie verte : Un étudiant de l'UTT, co-auteur de deux articles scientifiques sur le potentiel de partage des énergies renouvelables à l'échelle d'un super-réseau reliant l'Amérique du Nord à l’Europe, présente ses résultats de recherche lors de la conférence EPE 2023.
Après un semestre d’études à l’Université de Reykjavik, Raoul Voisin, étudiant UTT en double diplôme Ingénieur MTE et master IMEDD, vient de co-écrire deux articles scientifiques dont un en premier auteur, avec Mohamed Abel-Fattah, Professeur à Reykjavik University (RU), Islande, et Kevin Wang, étudiant à la Technische Universität München (TUM), Allemagne.
Les deux articles, intitulés Europe to North America Super-Grid utilizing Iceland and Greenland renewable energy potential – Part I et Part II, étudient le potentiel de partage de l’énergie électrique de l’Islande et du Groenland à l’échelle d’un super réseau reliant l'Amérique du Nord à l'Europe.
Considéré comme une technologie clé pour atténuer le réchauffement climatique et favoriser la transition énergétique mondiale en atténuant les fluctuations locales de l’énergie éolienne et solaire, un super-réseau est un réseau de transmission à grande échelle, généralement transcontinental, conçu pour permettre l'échange d'importants volumes d'électricité sur de grandes distances.
Le potentiel de partage de l'énergie électrique entre l'Amérique du Nord et l'Europe repose sur les ressources naturelles exceptionnelles qu'offrent l'Islande et le Groenland en termes d'énergies renouvelables : géothermie, hydroélectricité, éolien on-shore et éolien off-shore.
Le Groenland qui connaît un phénomène météorologique particulier en fait l'un des endroits les plus venteux du monde. Avec un vent moyen de 60 km/h et des rafales variant de 100 à 200 km/h, le Groenland est une région exceptionnelle en terme de potentiel éolien.
Quant à l'Islande, sa géologie unique offre un grand potentiel pour la production d'énergie géothermique et hydroélectrique. L'île correspond à une zone émergée de la dorsale médio-atlantique qui coïncide avec une remontée d’un panache mantellique. Avec plus de 200 volcans répertoriés, le gradient géothermique en Islande est très élevé, atteignant plus de 150°C km-1 dans la zone la plus active, contre 25-30°C km-1 dans la plupart des régions du monde. Les précipitations qui s’infiltrent dans le sol jusqu'à une profondeur de 1 à 3 km et qui se réchauffent au contact des roches, expliquent la présence de plus de 600 sources chaudes, ainsi que de nombreux autres phénomènes para-volcaniques, tels que les geysers, les fumerolles et les mares de boue. De plus, l'île est recouverte de 10 % de glaciers parmi les plus grands d'Europe, à l'origine de nombreuses rivières glaciaires au débit relativement important depuis leur source située à plusieurs centaines de mètres d'altitude (jusqu'à une centaine de mètres cubes par seconde). Cette combinaison d'altitude et de débit confère à ces rivières un potentiel énergétique important.
L'Islande est actuellement le seul pays au monde à produire de l'électricité 100 % renouvelable (25 % provient de l'énergie géothermique et 75 % des barrages hydroélectriques), avec un potentiel énergétique bien supérieur aux besoins de sa population de 340 000 habitants.
L'objectif des deux articles co-écrits par Raoul Voisin est d'estimer le potentiel de génération d'électricité à partir d'énergies renouvelables théoriquement disponibles en Islande et au Groenland. Ce potentiel, qui repose sur les énergies géothermiques, hydroélectriques, éolien on-shore et éolien off-shore a été comparé à la demande actuelle en électricité de l'ensemble du super-réseau considéré, à savoir, Etats-Unis et Canada, Groenland, Islande et Europe. L’objectif a été de montrer le potentiel de substitution des énergies non renouvelables par les énergies renouvelables grâce au partage de l'électricité dans le super-réseau. Les résultats montrent théoriquement que l'ensemble de la demande du réseau pourrait être couverte par les seules ressources renouvelables disponibles en Islande et au Groenland.
Raoul Voisin a présenté les résultats de ses travaux de recherche lors de la 23e Conférence Scientifique Internationale sur l'Ingénierie de l'Energie Electrique EPE 2023 – 23rd International Scientific Conference on Electric Power Engineering, qui s’est tenue du 24 au 26 mai au Maximus Resort de Brno en République tchèque. Organisée par le département d'ingénierie électrique de Brno University of Technology (BUT), la conférence rassemblait industriels et chercheurs du monde entier dans le domaine de l’ingénierie électrique.
Lien vers la conférence : http://www.epe-conference.eu/index2.php?section=topics&lang=en
Les deux articles, intitulés Europe to North America Super-Grid utilizing Iceland and Greenland renewable energy potential – Part I et Part II, étudient le potentiel de partage de l’énergie électrique de l’Islande et du Groenland à l’échelle d’un super réseau reliant l'Amérique du Nord à l'Europe.
Considéré comme une technologie clé pour atténuer le réchauffement climatique et favoriser la transition énergétique mondiale en atténuant les fluctuations locales de l’énergie éolienne et solaire, un super-réseau est un réseau de transmission à grande échelle, généralement transcontinental, conçu pour permettre l'échange d'importants volumes d'électricité sur de grandes distances.
Le potentiel de partage de l'énergie électrique entre l'Amérique du Nord et l'Europe repose sur les ressources naturelles exceptionnelles qu'offrent l'Islande et le Groenland en termes d'énergies renouvelables : géothermie, hydroélectricité, éolien on-shore et éolien off-shore.
Le Groenland qui connaît un phénomène météorologique particulier en fait l'un des endroits les plus venteux du monde. Avec un vent moyen de 60 km/h et des rafales variant de 100 à 200 km/h, le Groenland est une région exceptionnelle en terme de potentiel éolien.
Quant à l'Islande, sa géologie unique offre un grand potentiel pour la production d'énergie géothermique et hydroélectrique. L'île correspond à une zone émergée de la dorsale médio-atlantique qui coïncide avec une remontée d’un panache mantellique. Avec plus de 200 volcans répertoriés, le gradient géothermique en Islande est très élevé, atteignant plus de 150°C km-1 dans la zone la plus active, contre 25-30°C km-1 dans la plupart des régions du monde. Les précipitations qui s’infiltrent dans le sol jusqu'à une profondeur de 1 à 3 km et qui se réchauffent au contact des roches, expliquent la présence de plus de 600 sources chaudes, ainsi que de nombreux autres phénomènes para-volcaniques, tels que les geysers, les fumerolles et les mares de boue. De plus, l'île est recouverte de 10 % de glaciers parmi les plus grands d'Europe, à l'origine de nombreuses rivières glaciaires au débit relativement important depuis leur source située à plusieurs centaines de mètres d'altitude (jusqu'à une centaine de mètres cubes par seconde). Cette combinaison d'altitude et de débit confère à ces rivières un potentiel énergétique important.
L'Islande est actuellement le seul pays au monde à produire de l'électricité 100 % renouvelable (25 % provient de l'énergie géothermique et 75 % des barrages hydroélectriques), avec un potentiel énergétique bien supérieur aux besoins de sa population de 340 000 habitants.
L'objectif des deux articles co-écrits par Raoul Voisin est d'estimer le potentiel de génération d'électricité à partir d'énergies renouvelables théoriquement disponibles en Islande et au Groenland. Ce potentiel, qui repose sur les énergies géothermiques, hydroélectriques, éolien on-shore et éolien off-shore a été comparé à la demande actuelle en électricité de l'ensemble du super-réseau considéré, à savoir, Etats-Unis et Canada, Groenland, Islande et Europe. L’objectif a été de montrer le potentiel de substitution des énergies non renouvelables par les énergies renouvelables grâce au partage de l'électricité dans le super-réseau. Les résultats montrent théoriquement que l'ensemble de la demande du réseau pourrait être couverte par les seules ressources renouvelables disponibles en Islande et au Groenland.
Raoul Voisin a présenté les résultats de ses travaux de recherche lors de la 23e Conférence Scientifique Internationale sur l'Ingénierie de l'Energie Electrique EPE 2023 – 23rd International Scientific Conference on Electric Power Engineering, qui s’est tenue du 24 au 26 mai au Maximus Resort de Brno en République tchèque. Organisée par le département d'ingénierie électrique de Brno University of Technology (BUT), la conférence rassemblait industriels et chercheurs du monde entier dans le domaine de l’ingénierie électrique.
Lien vers la conférence : http://www.epe-conference.eu/index2.php?section=topics&lang=en
mise à jour le 31 mai 2023